La plateforme Twitter a beaucoup fait parler d'elle dans les derniers mois, et davantage cette semaine avec l'ajout – puis le retrait – de la mention « média financé par le gouvernement » à plusieurs comptes, dont celui de CBC/Radio-Canada. Ce réseau social était initialement conçu pour transmettre de façon très brève sa pensée et pour suivre des personnalités connues. C'est néanmoins en 2010 que s'y est amorcé un certain virage, quand le contenu publicitaire et promotionnel a pris une place importante sur la plateforme. Une présence sur Twitter est-elle encore importante? « C'est la question à 44 milliards de dollars – le prix qu'Elon Musk a payé pour ce réseau-là », lance Catherine Mathys, professeure et associée de La Société des demains inc.
Le contexte est complètement différent aujourd'hui; beaucoup d’utilisateurs et d’utilisatrices quittent le navire, et la plateforme perd en crédibilité, selon la professeure. Elle estime d’ailleurs que dans la crise de confiance des médias qui sévit actuellement, il faudrait des balises claires et de l’information vérifiée et vérifiable sur les plateformes.
Catherine Mathys croit que l’on doit tout de même apprendre de cette situation et insiste sur un point.
« C'est une bonne leçon pour nous : Twitter, Facebook et ces autres réseaux ne sont pas des médias. Ils ne nous doivent rien. Ce sont des entreprises privées qui cherchent le profit. »
Si on s’est fié à cette plateforme-là pour s’informer et pour avoir une espèce d’état des lieux juste et équilibré de la situation, de la réalité de notre société, on s’est trompé d’endroit.