La situation va de mal en pis dans certaines urgences de la grande région de Montréal, alors que le taux d'occupation tourne autour de 200 %. Le président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec, le Dr Gilbert Boucher, avoue que le système est particulièrement fragile depuis presque deux semaines : « On manque de personnel, on manque de lits, alors il faut faire plus avec ce qu'on a et ce n'est pas facile en ce moment », raconte-t-il.
Le Dr Gilbert estime que le travail du personnel en santé est très éreintant; les équipes soignantes savent que leur quart de travail de 8 h sera difficile, mais se retrouvent finalement bien souvent à faire des quarts de 12 h ou 16 h.
« Un, deux, trois jours, on passe à travers, on est en urgence et on sait comment ça se passe. Mais quand ça fait deux semaines que ça dure, ça devient beaucoup plus difficile. »