C'est un tournant, « une rupture », que remarquent les organismes communautaires qui œuvrent à Montréal en ce qui concerne l'insécurité alimentaire. « On assiste à une nouvelle classe de gens qui font appel à nos services d'aide alimentaire, et cette nouvelle classe se définit, parce que ce sont des salariés », lance le directeur de la Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal métropolitain, Jean-Paul Faniel.
Selon M. Faniel, près de 20 % des paniers alimentaires sont distribués à des gens qui ont un emploi.
« On se rend compte qu’on fait des pieds et des mains pour être capables de répondre aux besoins, mais on n'y arrive pas. On n’a pas ce qu’il faut pour répondre à tout. »
Pour M. Faniel, l’idée que ce soit des entreprises privées qui décident à elles seules les prix des aliments est uneincongruité
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Il explique comment il serait possible, selon lui, que l’État plafonne les prix des aliments de base pour ainsi aider les ménages dans le besoin.