Des chercheurs se sont intéressés à la façon dont les policiers québécois vivent la pandémie de COVID-19, plus particulièrement l'application des mesures sanitaires. « Ce qu'on a senti le plus, dans notre étude, c'est un malaise policier », indique Yves Boisvert, professeur en éthique et intégrité du service public à l'École nationale d'administration publique.
Le montant des amendes à imposer à ceux qui ne respectent pas les règles sanitaires, soit 1500 $, rebute de nombreux policiers, selon Yves Boisvert. Le chercheur ajoute que les changements apportés constamment à la réglementation ont été une source de démotivation pour ces agents habitués à travailler avec des règles stables : « Plusieurs policiers ont décroché dans le suivi. »
L’étude révèle que la plupart des représentants des forces de l’ordre privilégiaient la prévention et les avertissements, mais qu’ils se sentaient obligés de sévir en raison de la pression citoyenne.
Yves Boisvert explique en entrevue comment les points de presse du gouvernement ont parfois semé le chaos dans les postes de police.