Si Vincent Lacroix a réussi à frauder autant de personnes, au début des années 2000, c'est parce qu'il exerçait un contrôle sur toutes les unités du fonds Norbourg, selon le spécialiste en gouvernance et droit des marchés financiers Stéphane Rousseau. Il estime qu'un tel cumul de fonctions serait peu probable aujourd'hui, mais que cela ne veut pas dire que le Québec est à l'abri d'un autre scandale financier.
Certes, plusieurs mesures ont été adoptées à la suite de l’affaire Norbourg, comme le rappelle Stéphane Rousseau. Les pouvoirs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et du Tribunal administratif des marchés financiers ont été accrus et le montant des amendes a été augmenté.
Le spécialiste recommande tout de même aux investisseurs d’être vigilants, car les fraudeurs ne manquent pas d’imagination pour parvenir à leurs fins. Il explique en entrevue ce qu’ils doivent faire pour éviter de se faire piéger.
« Quand les rendements sont trop beaux pour être vrais, c’est probablement parce que c’est trop beau pour être vrai. »