« Je suis libre. » Ce sont les quelques mots que Ensaf Haidar a pu entendre de la bouche de son mari, le blogueur saoudien Raif Badawi, lorsqu'il lui a téléphoné vendredi matin. L'appel a été une grande surprise pour la résidente de Sherbrooke. « Ça fait longtemps que je l'attendais, raconte-t-elle. C'est une grande journée pour moi. » Si Ensaf Haidar est toute à son bonheur de savoir son mari libre, sa voix tremble lorsqu'elle évoque le long chemin qui la sépare encore de lui. Selon Amnistie internationale, le gouvernement de l'Arabie saoudite interdit toujours à Raif Badawi de voyager, de communiquer sur les réseaux sociaux et de posséder un téléphone cellulaire.
« Après 10 ans, j’ai besoin de mon mari à côté de moi. Il est libre et je n’ai pas envie de penser à la deuxième partie aujourd’hui. »