Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le commerce électronique a été une bénédiction pour de nombreuses petites entreprises, selon Jacques Nantel, professeur émérite en marketing à HEC Montréal. Et il émettrait même moins de gaz à effet de serre que le commerce traditionnel.
Non, le commerce en ligne n’a pas signé la mort du commerce de proximité, bien au contraire, estime Jacques Nantel : Il y a plus de petits commerces ayant pignon sur rue qu’il y en avait il y a une dizaine d’années parce que ces commerces se servent de manière très habile du commerce électronique.
Le spécialiste du commerce au détail fait valoir que, durant la pandémie, c’est la possibilité de vendre leurs produits en ligne qui a permis à de nombreuses entreprises de rester en vie.
Jacques Nantel ne nie pas les dommages que peuvent causer des géants comme Amazon, qui a d’ailleurs beaucoup augmenté ses salaires pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre. Chaque fois qu’il y a une crise, les grandes entreprises se servent de leur condition prédominante pour augmenter les salaires ou changer les conditions de façon à ce que les plus petits ne puissent pas suivre
, explique-t-il.
Mais il précise que les Costco, Walmart et autres grandes surfaces de ce monde ont commencé à faire du mal aux petites entreprises bien avant l’arrivée du commerce électronique.
Un modèle moins polluant
On imagine souvent le petit paquet commandé sur Amazon qui traverse la moitié du globe dans un gros camion pour être déposé à notre porte, mais ce n’est pas ainsi que le commerce électronique fonctionne, selon Jacques Nantel.
Il explique en entrevue pourquoi l’empreinte carbone du commerce traditionnel est généralement beaucoup plus grande que celle du commerce en ligne.