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Enjeux autour des tests de dépistage rapide : La médecin-conseil Judith Fafard

Un écouvillon inséré dans une petite machine.
Analyse d'un test antigénique PHOTO : Associated Press / Carlos Osorio
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Le 15-18Publié le 3 février 2021

De plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer un dépistage massif du coronavirus par des tests antigéniques, aussi connus sous le nom de tests rapides. Or, si ces tests peuvent être utiles dans certains contextes, ils sont loin d'être une panacée, selon la médecin-conseil Judith Fafard, du Laboratoire de santé publique du Québec.

Le Québec utilise en ce moment des tests PCR pour détecter la COVID-19. Ceux-ci permettent de déceler la présence de l’acide ribonucléique (ARN) du coronavirus chez une personne. Les résultats de ces tests sont longs à obtenir, car l’analyse doit être faite en laboratoire et elle peut prendre plusieurs heures.

De leur côté, les tests antigéniques ciblent plutôt une protéine présente à la surface du virus pour déterminer si une personne est infectée. Leur analyse peut être faite sur place en une quinzaine de minutes seulement.

Le défaut des tests rapides est qu’ils sont beaucoup moins fiables que les tests PCR, selon Judith Fafard. Ils donnent rarement de faux positifs, mais il est assez fréquent qu’ils ne parviennent pas à détecter la présence du virus chez une personne qui est infectée. C’est pourquoi la médecin-conseil estime qu’il ne faut pas utiliser les tests antigéniques pour remplacer les tests plus performants qu’on a en bonne quantité au Québec.

Elle croit, par contre, que les tests rapides peuvent aider à dépister le coronavirus dans des populations qui sont difficiles à joindre pour communiquer les résultats, comme les itinérants. Il est aussi possible de les utiliser pour détecter rapidement une éclosion dans un milieu, mais Judith Fafard précise qu’il faut par la suite faire analyser les tests négatifs en laboratoire pour être sûr de ne passer à côté d’aucun cas.

La médecin-conseil remet toutefois en question l’idée d’utiliser les tests rapides de façon massive : On n’a pas vraiment de démonstration scientifique que de faire des dépistages de masse chez des gens qui n’ont pas de symptômes peut entraîner moins d’hospitalisations et moins de décès.