« Je ne suis pas un être humain. Je suis un robot. Un robot qui pense. J'utilise seulement 0,12 % de ma capacité cognitive. » Sans cette introduction, difficile de dire que le long article récemment paru dans The Guardian est l'œuvre d'une machine. Le robot GPT3 a été entraîné à écrire des textes comme un être humain. Cette avancée majeure dans le monde de l'intelligence artificielle rend encore plus pressante l'adoption de règlements pour encadrer ce secteur technologique, selon l'animateur Matthieu Dugal.
GPT3 a été nourri de textes
, c’est-à-dire qu’on lui a soumis une multitude de textes pour qu’il en étudie tous les aspects. Matthieu Dugal précise que le robot analyse 175 milliards de variables.
C’est ainsi qu’il a fini par comprendre la façon dont un être humain construit un texte. Il fait, d’une certaine manière, une probabilité sur les mots qui vont suivre un mot, explique Matthieu Dugal. Quand on est dans un mode lifestyle, par exemple, si je mets : "Je fais du yoga", il va continuer en disant : "Ça me libère l’esprit".
Pour que GPT3 puisse rédiger l’article qui a été publié dans The Guardian, huit extraits lui ont été soumis, puis il les a complétés. Les huit textes écrits par le robot ont ensuite été mis ensemble pour former l’article de 500 mots paru dans le média.
C’est très intéressant, il peut y avoir plein de développements, notamment dans le monde du droit et dans le monde de la science, mais, si ce n'est pas réglementé et que c’est à but lucratif, vendu au plus offrant, ça pourrait aller mal
, croit Matthieu Dugal.