Bromont rêve d'offrir des liaisons directes quotidiennes avec Toronto à partir de son aéroport régional. C'est aussi le rêve de Sherbrooke, de Saint-Hubert et de Mont-Tremblant, nous apprend André Allard, analyste de l'industrie québécoise du transport aérien. « Puisque l'avion est le moyen de transport privilégié des touristes et que les vols sont de plus en plus accessibles, le Canada gagnerait à favoriser une augmentation du nombre de petits aéroports en région. »
« Je pense, poursuit André Allard, que lorsqu'on fournira le service à prix raisonnable, il se développera naturellement une clientèle pour des vols de ce genre dans tous les petits aéroports. Je vais vous étonner, mais je pense qu'il y a même de la place pour des aéroports à Bromont et à Sherbrooke, même si ce sont des villes assez proches l'une de l'autre. Le marché se développe rapidement. »
Or, il est assez compliqué d'obtenir une certification pour opérer un aéroport de ce genre au Canada. Il faut réussir à apparaître sur la liste des aéroports désignés (c'est-à-dire des aéroports qui détiennent le droit de faire des contrôles de sécurité). Cette liste est contrôlée par le gouvernement fédéral et demeure fermée aux nouveaux joueurs, depuis 2002.