Avec la reprise prochaine d'une partie de l'économie québécoise, de nombreuses personnes seront appelées à retourner au travail. Or, les craintes concernant le coronavirus sont encore bien vives, surtout chez les parents dont les enfants recommenceront à fréquenter l'école ou le service de garde. Le premier ministre du Québec, François Legault, a précisé que le retour à l'école était optionnel, mais les parents qui refusent de retourner au travail pour garder leurs enfants à la maison risquent de ne plus recevoir la Prestation canadienne d'urgence (PCU), déplore le porte-parole du Comité national des chômeurs et chômeuses, Pierre Céré.
Il y a des parents qui sont inquiets, affirme Pierre Céré. Ils ne veulent pas envoyer leur enfant à l’école parce qu’ils ont peur.
Or, selon lui, si ces parents refusent de retourner travailler, cela sera considéré comme un départ volontaire de leur part, les excluant de la PCU.
Pierre Céré précise que la seule raison permettant à un travailleur de refuser de travailler et de recevoir la PCU est pour garder ses enfants à la maison lorsque les écoles et les garderies sont fermées. Cette raison ne tiendra plus avec leur réouverture prochaine.
Le porte-parole du Comité national des chômeurs et chômeuses craint donc une judiciarisation des cas de fin d’emploi.
Il va falloir qu’on cadre un peu tout ça, dit-il. Si j’ai un appel à lancer au premier ministre Legault, c’est d’inviter une certaine classe d’employeurs, trop pressés, à respirer par le nez et à respecter la dignité des gens ainsi que leur santé et leur sécurité.