Selon la directrice de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Manon Monastesse, le nombre d'appels de détresse faits à la ligne SOS violence conjugale a augmenté de 15 % au cours de la dernière semaine. Elle affirme que le confinement qui découle de la pandémie de coronavirus est un facteur aggravant de la violence conjugale.
La première stratégie des conjoints violents, c’est justement d’isoler leur conjointe de leur famille, de leurs amis, et, avec la pandémie, ça leur donne encore plus de contrôle
, explique Manon Monastesse.
En plus de cet isolement, plusieurs femmes qui ont perdu leur emploi à cause de la crise sont maintenant dépendantes financièrement de leur conjoint, rendant leur départ du foyer encore plus difficile.
Malgré la situation, Manon Monastesse enjoint les femmes qui vivent de la violence conjugale à briser le silence et à composer le 1 800 363-9010.
« Je veux envoyer un message à toutes ces femmes : les maisons d’hébergement sont ouvertes. On a pris les précautions sanitaires qui s’imposaient. »
Elle précise que la plupart des maisons d’hébergement possèdent des chambres individuelles dans lesquelles les femmes pourront s’isoler si elles présentent des symptômes de la COVID-19.
Pour l’instant, aucun cas de coronavirus n’a été déclaré dans les maisons d’hébergement pour femmes de la province.