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Un bénévole tente de dissuader un patient de recourir à l’aide médicale à mourir

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Rattrapage du 24 janv. 2020 : Soins spirituels et Auschwitz

Un bénévole tente de dissuader un patient de recourir à l’aide médicale à mourir

Aide médicale à mourir, pressions d'un bénévole afin de ne pas y recourir

L'aide médicale à mourir suscite de nombreux débats au Canada.
L'aide médicale à mourir suscite de nombreux débats au Canada.PHOTO : iStock
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Le 15-18Publié le 24 janvier 2020

Dans un témoignage publié sur un blogue chrétien anti-euthanasie, une personne se disant bénévole dans un Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) en Estrie raconte comment elle est intervenue auprès d'un patient afin de le convaincre de renoncer à l'aide médicale à mourir. L'histoire, qui a été confirmée par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie, déçoit le président de l'Association des intervenants et intervenantes en soins spirituels du Québec, Pierre-Alexandre Richard.

Ce n’est pas la première fois que Pierre-Alexandre Richard entend parler de personnes qui tentent de rallier des patients à leur philosophie. Elles font parfois partie de mouvements militants organisés, mais certaines le font de leur propre initiative, en toute bonne foi. C’est ce qui rend ces situations difficiles et complexes, affirme-t-il. La religion, la spiritualité, c’est un domaine assez large qui n’est pas balisé dans les milieux de soins.

Pierre-Alexandre Richard rappelle que le rôle des intervenants en soins spirituels n’est pas de faire du prosélytisme, mais bien d’offrir du soutien aux personnes qui sont aux prises avec la maladie. La spiritualité et la religion peuvent être des sources de soutien et de résilience, précise-t-il. C’est parfois même la seule source de soutien pour le patient.

Il précise que les intervenants spirituels ont le mandat de s’adapter aux croyances du patient, et non de lui imposer les leurs.

Pierre-Alexandre Richard souhaiterait que l’accompagnement spirituel soit mieux encadré dans le milieu de la santé. Nous, notre message, c’est que ça prend des professionnels formés et reconnus par des associations américaines, soutient-il.

Il mentionne avoir été en contact à plusieurs reprises avec des représentants du ministère de la Santé, qui s’est montré ouvert aux demandes de l’Association des intervenants et intervenantes en soins spirituels du Québec. On sent qu’un dialogue s’est installé, on a senti de l’ouverture de leur part, constate-t-il.