Pour le responsable des affaires publiques de Tricentris, Grégory Pratte, il n'y a pas de crise du recyclage. Il souligne que la plupart des centres de tri du Québec tirent très bien leur épingle du jeu et qu'une seule entreprise traîne de la patte.
La première clé du succès, selon Grégory Pratte, c’est la sensibilisation. Quand on veut contrôler les extrants, c’est-à-dire les ballots, il faut contrôler les intrants, croit-il. La première étape serait d'investir dans des campagnes de sensibilisation.
Il précise que Tricentris, qui opère trois centres de tri, investit près de 2 millions de dollars par année dans des campagnes de sensibilisation. Sa plus récente, mettant en vedette le groupe Alaclair Ensemble, est d’ailleurs devenue virale. L'organisme à but non lucratif a également mis sur pied une pièce de théâtre pour expliquer le recyclage aux enfants.
« Il y a des centres de tri qui font un travail exceptionnel. Ce n'est pas une crise du recyclage. »
Grégory Pratte affirme que la deuxième étape pour parvenir à tirer son épingle du jeu lorsqu’on est un centre de tri, c’est d’être à la fine pointe de la technologie.
Il ajoute que la troisième étape est de développer des marchés : C’est faire des ententes à long terme avec des gens ici ou ailleurs qui vont prendre ces ballots, et de respecter leurs demandes.
Des défis pour tous les centres de tri
Même si la plupart des centres de tri du Québec vont bien, Grégory Pratte mentionne que les défis sont nombreux dans l’industrie du recyclage.
Le prix des matières a considérablement chuté au cours des dernières années. Grégory Pratte précise que des ballots qui pouvaient se vendre 130 $ se vendent aujourd’hui 10 $. Je connais même des centres de tri qui doivent payer pour en disposer
, affirme-t-il.
D’un autre côté, les primes d’assurance ne cessent d’augmenter en raison des ballots qui s’accumulent dans les cours des centres de tri. Grégory Pratte soutient que les primes d’assurance sont passées de 100 000 $ à 1,2 million de dollars en une seule année.
On a les revenus qui baissent et les dépenses qui augmentent. C’est une tempête parfaite.