Catherine Morency, titulaire de la Chaire Mobilité de Polytechnique, reconnaît que Montréal a fait des pas de géant pour favoriser le transport collectif, la marche et le vélo. En revanche, si les Montréalais délaissent peu le transport en voiture, c'est qu'on a fait trop peu d'efforts pour rendre la voiture moins attrayante.
« Si on veut que les gens marchent, il faudrait penser à mettre des services à proximité. [...] C’est fondamental. Et si quelqu’un veut marcher ou faire du vélo, il faut que ce soit confortable et sécuritaire. »
L’experte fait notamment remarquer qu’on « a construit des centres commerciaux où c’est plutôt hostile d’aller avec un autre mode qu’une automobile ». « Et ce n’est pas très cher d’acheter une automobile. »
Catherine Morency explique aussi que les gens sous-estiment les coûts liés à la possession d’une voiture, qui, même une fois payée, coûte environ 10 000 $ par année en frais d’entretien, d’assurances et d’essence, notamment. Selon elle, on surestime en revanche les bénéfices liés aux subventions offertes pour l’achat de véhicules électriques.
Enfin, elle affirme qu’il faut « s’attaquer à la façon dont on construit nos villes et [...] accepter de rétablir l’équilibre sur les routes ».