Le rapatriement du Fonds vert sous la gouverne du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec est un choix « antiscience » qui garantit le gaspillage de milliards de dollars, selon le professeur Normand Mousseau.
« Le gouvernement a décidé de rejeter les évidences scientifiques et les meilleures pratiques pour choisir [une structure] bâclée et dont on sait, par expérience, que c’est de l’argent gaspillé », soutient le professeur de physique à l’Université de Montréal.
M. Mousseau estime qu’une agence indépendante prendrait de meilleures décisions que le ministère de l’Environnement, puisque ce dernier est trop près du pouvoir politique : « Ça n’a rien à voir avec la capacité du ministre ou sa bonne volonté. Structurellement, il n’a pas la capacité de résister aux pressions et de se projeter dans le temps. »
L’abolition du Conseil de gestion du Fonds vert et de la société Transition énergétique Québec est également déplorée par Normand Mousseau : « On élimine ceux qui demandaient plus d’indicateurs solides et plus de résultats. [On revient] au modèle qui a été très critiqué par le commissaire au développement durable et la vérificatrice générale. »
« Refaire la même chose 12 fois en espérant chaque fois des résultats différents, ça ne marche pas. […] C’est une façon de s’assurer de gaspiller des milliards de dollars. Ça me bouleverse. »