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1971, l’année où les femmes ont pu devenir jurées

Le 15-18, ICI Première.
Audio fil du mercredi 6 mars 2019

1971, l’année où les femmes ont pu devenir jurées

Le documentaire sonore Debouttes! : Entrevue Jenny Cartwright, documentariste

La page couverture d'un journal.
L'édition du 2 mars 1971 du "Montréal Matin" où on apprend que des femmes ont pris d'assaut le banc des jurés au procès de Paul Rose.PHOTO : BAnQ
Le 15-18, ICI Première.
Le 15-18Publié le 7 mars 2019

Au début des années 1970, les femmes n'avaient toujours pas le droit de faire partie d'un jury. Il a fallu un coup d'éclat pour que les choses changent, et c'est ce que raconte le documentaire audio Debouttes, de la documentariste Jenny Cartwright.

Le 1er mars 1971, sept femmes prennent d’assaut le banc des jurés au procès du felquiste Paul Rose pour dénoncer le fait qu’elles sont exclues de cette fonction. Les sept sont arrêtées et jetées en prison. Cinq d’entre elles sortiront au bout d’un mois, les deux autres au bout de deux mois.

Vingt jours après la sortie des deux dernières prisonnières, le gouvernement annonce que les femmes auront désormais le droit d’être jurées.

Ce qui est fascinant, c’est que quand la loi a changé, le ministre a dit que ça n’avait rien à voir, que c’était son idée et que ça faisait longtemps qu’il y pensait, précise Jenny Cartwright.

Le coup d’éclat peut sembler avoir atteint son but, mais selon la documentariste, il n’était qu’un prétexte pour accomplir une mission beaucoup plus grande. Ce qu’elles voulaient, c’était mettre le nouveau féminisme sur la carte, affirme-t-elle.

Des luttes encore d’actualité

Les sept femmes qui ont pris d’assaut le banc des jurés appartenaient au Front de libération des femmes (FLF), né en 1969. Le front militait sur trois axes : l’action-choc, sur lequel ont agi les sept femmes, les garderies et l’avortement.

Ce sont encore des luttes qui sont au coeur des luttes féministes aujourd’hui, soutient Jenny Cartwright. Le droit à l’avortement est encore fragile et fragilisé constamment, les CPE n’arrêtent pas d’être l’objet de coupes.

« On est en 2019 et je ne gagne pas encore le même salaire qu’un homme. »

— Une citation de  Jenny Cartwright, documentariste