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La population de monarques a plus que doublé cette année

Un papillon monarque butine le nectar de fleurs d'asclépiades.
Un papillon monarque butine le nectar de fleurs d'asclépiades.PHOTO : iStock
Publié le 30 janvier 2019

Après avoir perdu 90 % de sa population au cours des 20 dernières années, le papillon monarque semble reprendre du poil de la bête. Les entomologistes ont observé une augmentation de 144 % de ce type de papillon au Mexique cette année. Il s'agit d'une excellente nouvelle, selon Maxim Larrivée, chercheur à l'Insectarium de Montréal.

Les entomologistes avaient déjà remarqué une augmentation de la population de monarques au Québec. Cela signifie donc qu’ils sont parvenus à migrer au Mexique sains et saufs. Les conditions de migration, les conditions de reproduction ont été parfaites, explique le chercheur. Il n’y a pas eu de sécheresse, il n’y a pas eu de temps très froid.

Maxim Larrivée croit que les efforts soutenus du Canada, des États-Unis et du Mexique depuis cinq ans pour favoriser la reproduction et la migration du monarque ont porté leurs fruits. Il donne l’exemple du Mexique, qui a freiné les déforestations massives sur son territoire.

Le chercheur espère que la collaboration pour la protection du monarque se poursuivra. Le seul scénario qui permettrait à la population de perdurer jusqu’à la fin du siècle, c’est un scénario où toutes les parties prenantes mettent la main à la pâte, soutient-il.

Maxim Larrivée est toutefois loin de crier victoire. Les monarques ont beau être plus nombreux, ils sont toujours menacés par les changements climatiques. Les pressions environnementales que le monarque et tous les autres insectes subissent en Amérique du Nord, elles sont sans précédent, affirme le chercheur.

« Il faut comprendre que si le monarque n’arrive pas à suivre le rythme des pressions environnementales qu’il subit, alors que c’est un champion de la reproduction, il y a fort à parier que la plupart des autres insectes n’arriveront pas à s’adapter non plus. »

— Une citation de  Maxim Larrivée, chercheur à l'Insectarium de Montréal

Il rappelle que si on dénombre aujourd’hui 200 millions de papillons monarques, ils étaient 1 milliard il y a 20 ans.