Construit dans les années 1970 en moins de cinq ans, l'aéroport de Mirabel promet d'être le plus grand en Amérique, avec un achalandage de 40 millions de personnes par année. Mais au plus fort de son activité, en 1990, l'immense aéroport n'accueille que deux millions et demi de voyageurs. Les autoroutes qui doivent s'y rendre ne sont jamais achevées, ou elles le sont des années après sa mise en service. Après trois décennies d'existence, l'expropriation de 12 000 personnes et la disparition d'excellentes terres agricoles, l'aéroport de Mirabel cesse d'accueillir les vols de voyageurs. C'est ce qui fait dire à l'historien Jonathan Livernois que « c'est probablement le plus grand éléphant blanc de l'histoire canadienne ».
Jonathan Livernois retrace l’histoire de l’aéroport de Mirabel et en profite pour faire découvrir le recueil de poésie Lignes aériennes, de Pierre Nepveu, publié en 2002.