Une nouvelle étude révèle que nous avons encore le temps de garder intacte la moitié des territoires non recouverts de glace sur la Terre. Pour ce faire, il faudra toutefois agir rapidement et intelligemment, selon la chroniqueuse scientifique Myriam Kessiby.
On a souvent l’impression que l’humain envahit tout, dit-elle. Mais non, il reste des endroits où notre impact est faible, et ça, c’est une excellente nouvelle. C’est encourageant de savoir qu’il nous reste encore un peu de temps pour conserver certains écosystèmes.
Pour en arriver à cette conclusion, le groupe de chercheurs international a compilé différents modèles de cartographie. Il a pu découvrir que, parmi les lieux les mieux conservés, on trouve, notamment, la forte boréale canadienne.
Le temps d’agir
Myriam Kessiby précise que seulement 15 % de la surface de la Terre et 10 % des océans bénéficient d’une forme de protection. De nombreux organismes dans le monde souhaitent que 30 % de la planète soit protégé d’ici 2030, et 50 % d’ici 2050.
L’urgence ne doit toutefois pas être un prétexte pour tourner les coins ronds, estime la chroniqueuse : La tentation pourrait être forte de conserver uniquement des territoires qui subissent déjà peu de pressions, juste pour atteindre les cibles plus rapidement.
Elle souligne que les terres qui ont été épargnées par l’activité humaine ne sont pas nécessairement celles qui abritent le plus d’espèces à protéger, puisqu’elles se trouvent souvent à des latitudes très élevées.
En comparaison, Myriam Kessiby indique que moins de 1 % des forêts tropicales et des territoires en zone tempérée sont encore intacts.