« Je l'ai devant moi tous les jours, François Legault. Je ne sens pas qu'il est interpellé par la question climatique, et ça m'inquiète comme citoyen, comme politicien », déclare Gabriel Nadeau-Dubois, qui publie ces jours-ci un essai intitulé Lettre d'un député inquiet à un premier ministre qui devrait l'être. Le député solidaire de la circonscription de Gouin y presse le premier ministre de prendre à bras-le-corps l'enjeu de l'urgence climatique.
« C’est une préoccupation qui devrait être transversale, fondamentale. On ne devait plus prendre aucune décision politique au Québec, dans aucun des domaines, sans mettre la question des changements climatiques au cœur de l’analyse. »
En retard sur les autres
Gabriel Nadeau-Dubois souligne que la Belle Province affiche un certain retard en matière de lutte contre la crise climatique, comparativement à d’autres États dans le monde.
« Prenons un exemple qui choque souvent : l’interdiction des voitures à essence sur les routes. Au Québec, on s’est donné un échéancier qui est extrêmement lointain, 2045, si mon souvenir est bon. Pourtant, il y a des pays, comme la Norvège, où l'on prévoit qu’il n’y aura plus aucune voiture à essence sur les routes dès 2030. »