Le myriophylle à épi, qui envahit des lacs du Québec, vient probablement d'Asie, et il s'est retrouvé dans la région de Washington au début des années 1940. « Ce n'est pas une algue, c'est une plante vasculaire comme les tulipes ou les roses », explique le biologiste Claude Lavoie. Cette plante vivace survit l'hiver sous la forme de racines et ressurgit au printemps. Il s'installe dans l'eau entre 1 et 4 m de profondeur afin de capter suffisamment de rayons solaires pour sa photosynthèse.
Le myriophylle à épi est présent au Québec depuis 1958. Il a d’abord été détecté au lac Saint-Pierre. Il s’est ensuite propagé le long du fleuve Saint-Laurent dans les années 1960 et a pénétré dans les terres dans les années 1970, surtout en Estrie, en Outaouais et dans les Laurentides.
Selon Claude Lavoie, qui est également directeur de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional à l’Université Laval, l’invasion du myriophylle à épi est peut-être exagérée; davantage de gens le reconnaissent, ce qui donne l’impression qu’il y en a trop.
Enfin, le biologiste détaille comment le myriophylle à épi affecte la biodiversité locale.