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Les monarques migrent vers le sud pour survivre à l'hiver.
Des papillons monarquesPHOTO : iStock
Publié le 10 juin 2017

Parmi les 175 000 espèces de papillons, le monarque se démarque par son imposante migration. Chaque année vers la fin de l'été, il quitte le Canada pour entreprendre un long voyage de 4000 kilomètres vers les montagnes du Mexique, où il ira se reproduire. La biologiste Sonya Charest, de l'Insectarium de Montréal, explique le cycle de vie de l'insecte et nous donne des conseils pour nous assurer de leur survie.

Le voyage au Mexique
C’est un Canadien, Fred Urquhart, qui a été le premier à s’intéresser à la migration du monarque, il y a à peine une quarantaine d’années. Pour suivre leur parcours, il a posé des étiquettes sur quelques monarques. Ces papillons ont ensuite été retrouvés au Mexique. Le monarque y passe l’hiver.

« Ce qu’ils aiment du Mexique, ce sont les montagnes centrales, en altitude, où se trouvent des forêts de sapins oyamel. Ces montagnes regroupent toutes les conditions essentielles pour que le papillon puisse passer l’hiver en diapause. Ça veut dire qu’il y fait suffisamment froid pour que son métabolisme descende. Comme ça, il ne dépense pas d’énergie. Si la température tombe sous zéro pendant plusieurs heures, il va mourir. Les sapins protègent le papillon des vents, de l’humidité et des précipitations. »

C’est là que les papillons se reproduisent, au printemps. La biologiqiste explique que ce n’est pas nécessairement un moment romantique. « Le mâle va trouver une femelle. Dès qu’il la voit passer, il va tomber dessus, la plaquer au sol et s’accoupler de force avec elle. Elle n’a rien à dire. Il peut le faire avec plusieurs femelles. Le mâle va s’assurer qu’elle garde sa semence. Il va injecter un petit bouchon, qui contient des nutriments qui aident la femelle à rendre à terme ses œufs et qui empêche un autre mâle de le faire. »

« Au printemps, le mâle meurt, et la femelle va faire son chemin vers le nord, au Texas. Elle va pondre ses œufs et c’est la 3e et 4e génération qui repart vers le Canada. »

Au Vermont, une fleur d’asclépiade sur laquelle un insecte pollinisateur s’est posé

Radio-Canada / Radio-Canada/Claudie Simard

De moins en moins de monarques
Au Mexique, on coupe de plus en plus le sapin oyamel, qui héberge les monarques. Au Canada, les monarques se nourrissent d’une fleur nommée asclépiade. Pour les aider, on peut planter ces fleurs chez soi. On retrouve d’ailleurs ces plantes dans certains centres de jardinage, et les graines sont en vente par la fondation David Suzuki et à l’insectarium.