Dans cette émission consacrée au renard et à la paternité bienveillante, Boucar Diouf reçoit Ghassan Assio. Depuis qu'il est père visiteur à la Fondation de la Visite, un peu comme le renard qui s'implique avec amour et tendresse auprès de ses petits, Ghassan Assio se consacre à aider les autres pères à intégrer la parentalité bienveillante.
Ce Syrien qui a grandi au Liban vit au Québec depuis 32 ans. Dès son arrivée en sol québécois, il s’est impliqué dans des organismes communautaires familiaux. Depuis 14 ans, il œuvre pour la Fondation de la Visite de Montréal-Nord, son arrondissement. C’est là qu’il donne aux pères, surtout les plus jeunes et ceux en situation de vulnérabilité, des outils pour devenir meilleur avec leurs enfants.
« Mon premier souci est que le papa puisse développer son attachement à son enfant. »
Ghassan Assio est un père de son temps, généralement plus proche de ses enfants, comparativement au paternel d’une autre époque.
« Les pères dans mon temps ne devaient pas prendre soin de leur enfant, ne devaient pas s’en approcher, c’est-à-dire jouer ou avoir un contact stimulant avec l’enfant. Il était pourvoyeur et devait faire la discipline. »
« Les rares fois que j’ai vu mon père dans la cuisine, c’est parce qu’il s’était trompé de porte », raconte à la blague Boucar Diouf à ce sujet.
Avant tout, Ghassan Assio estime que la famille est une valeur essentielle, et il la représente comme le noyau d’une société.
« Si cette famille est en bonne santé, toute ma communauté va en bénéficier. »
Des études démontrent d’ailleurs que plus un père s’investit auprès de son enfant, plus celui-ci s’épanouit et développe une confiance en lui.
« Notre approche est non professionnelle, elle est égalitaire, de père à père », conclut-il au sujet de sa fonction de père visiteur.