La patience et la persistance sont clé pour amener un enfant à essayer de nouveaux aliments, affirme la pédiatre Sonia Ménard.
La pédiatre souligne que de nombreux parents d'enfants d'âge préscolaire ont des préoccupations par rapport à l'alimentation quand ils se présentent dans son bureau.
Les enfants refusent souvent de manger parce qu'ils veulent être un peu plus indépendants dans leurs choix alimentaires, explique-t-elle. Il est aussi commun pour les enfants d'avoir peur d'essayer quelque chose de nouveau, entre autres de nouveaux aliments. Il s'agit de réactions normales qui font partie du développement de l'enfant, insiste-t-elle.
Malgré les refus fréquents, elle invite les parents à continuer à offrir des aliments nouveaux assez couramment pour que les enfants puissent développer leur goût progressivement.
Elle explique aussi que donner des collations trop consistantes entre les repas risque de réduire l'appétit de l'enfant à l'heure du repas.
« Des fois ils ont juste pas faim, parce qu'on a donné plein de collations ou on a donné beaucoup de jus ou du lait. »
Sonia Ménard insiste sur l'importance de faire en sorte, autant que possible, que les repas soient des moments agréables en famille, sans distractions comme la télévision ou les téléphones cellulaires. Le repas devrait idéalement être un moment en famille où on a du plaisir et on se parle de nos journées, on fait des blagues
, dit-elle.
Une approche très ferme ou autoritaire n'est souvent pas la solution. Elle conseille plutôt d'adopter une approche axée sur le plaisir de manger sans utiliser de récompense, comme un dessert par exemple, ou de se placer en conflit avec son enfant à table.
De plus, cacher les aliments dans les repas n'est pas nécessairement une bonne façon de faire, car les enfants ne sauront pas nécessairement ce qu'ils mangent.
Sonia Ménard affirme qu'il n'y a pas une seule approche qui soit bonne pour tout le monde et que tout dépend de la personnalité de l'enfant, des choix et styles de vie de la famille. Il est utile aussi de se rappeler que les enfants passent souvent par des phases en matière d'alimentation et que leurs caprices d'aujourd'hui ne dureront sans doute pas toute leur vie.