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De nombreux médias ont eu recours au journalisme automatisé durant la pandémie

Des mains robotisées tapent sur un clavier d'ordinateur.
Le recours au journalisme automatisé ne devrait pas remplacer complètement les journalistes en chair et en os dans les salles de nouvelles. PHOTO : getty images/istockphoto / Ilya Lukichev
Publié le 22 septembre 2021

La pandémie a accéléré le développement du journalisme automatisé dans plusieurs pays, a constaté Samuel Danzon-Chambaud, chercheur à l'Institut de journalisme et des médias du futur de l'Université de Dublin City.

Depuis mars 2020, beaucoup de gouvernements et d'organisations ont mis à la disposition du public énormément de données sur le nombre de cas, d'hospitalisations, etc.

Plusieurs médias ont pu mettre en place des logiciels et des algorithmes qui leur ont permis de produire automatiquement des textes journalistiques en utilisant ces données.

Généralement, il s'agit d'un modèle de texte écrit par un journaliste qui y laisse des espaces vides pour les données manquantes. Le système automatisé va chercher ces données, les place au bon endroit et publie le texte plus rapidement que si une personne avait dû faire ce travail manuellement, explique Samuel Danzon-Chambaud.

Ce genre de technologie n'est pas nouveau. Plusieurs médias y ont recours depuis près de 10 ans pour faciliter leur couverture des nouvelles sportives, financières ou criminelles, par exemple, précise-t-il.

Durant la pandémie, plusieurs médias ont éprouvé des problèmes avec leur système de journalisme automatisé, a constaté Samuel Danzon-Chambaud. Différents niveaux de gouvernements avaient différentes méthodes, horaires, et formats de publication de leurs données, ce qui compliquait le travail des journalistes.

Il croit que le recours au journalisme automatisé est appelé à croître au cours des prochaines années, mais que ces systèmes ne risquent pas de remplacer des journalistes en chair en os dans les salles de nouvelles. Il pourrait permettre de faciliter la rédaction de textes routiniers et permettre aux journalistes de se concentrer sur des articles de fond qui les intéressent davantage.

Les écoles de journalismes devraient enseigner davantage la programmation informatique, selon Samuel Danzon-Chambaud. Cela faciliterait leur travail et leur permettrait aussi de mieux comprendre les algorithmes qui prennent une place de plus en plus importante dans le fonctionnement de la société, affirme-t-il.