Depuis samedi, l'Inde a un système de taxe unifié sur le plan national. Il s'agit de la réforme fiscale la plus importante depuis l'indépendance du pays, en 1947. Romain Bardet s'est intéressé au dossier.
Avant cette réforme, l'Inde comptait autant de régimes de taxes qu'elle compte d'États, soit 29. Un bien transporté à travers plusieurs territoires était soumis à des taxes locales, régionales et nationales, si bien que son coût au bout du compte s'en trouvait augmenté de beaucoup.
Si la simplification a du bon, elle n'est pas simple pour les entreprises qui doivent s'y adapter.
« Même les experts ont de la difficulté à s'y retrouver. C'est une complexité additionnelle, [à laquelle il faut s'adapter] dans un délai très restreint. »
« Il y a des dizaines de millions de petites entreprises. Les coûts de transition sont généralement plus importants [pour les] petites firmes que [pour les] grandes. »
C'est le deuxième coup de force du gouvernement du premier ministre Narendra Modi visant à transformer l'économie de l'Inde. En novembre dernier, il a fait disparaître les deux plus grosses coupures utilisées au pays, qui représentaient 90 % de l'argent liquide en circulation.