Le journal japonais The Yomiuri Shimbun a rapporté que l'Université médicale de Tokyo discrimine systématiquement les femmes lors du test d'admission au programme de médecine. Le résultat de l'examen d'entrée des candidates serait revu à la baisse afin que les femmes ne représentent pas plus de 30 % des cohortes. Selon une source anonyme, l'administration de l'école se défend en affirmant que les femmes quittent leur emploi lorsqu'elles se marient et qu'il est préférable de former des hommes pour éviter que ces départs nuisent au système de santé.
Selon la sociologue Valérie Harvey, l'Université médicale de Tokyo sort du lot, car généralement les femmes japonaises sont encouragées à poursuivre leurs études. Elles représentent habituellement la moitié des classes de plusieurs programmes dans le domaine de la santé. Cela dit, cette nouvelle a ravivé le questionnement au sujet des mesures pour encourager les femmes à rester sur le marché du travail après leur mariage.
Valérie Harvey soutient que, pour les Japonaises, se marier est un « paquet-cadeau », c’est-à-dire que le mariage vient avec certaines responsabilités, comme prendre soin de son mari et de ses enfants. Il est impensable de pouvoir accomplir ces tâches et travailler à la fois, car, au Japon, les semaines de travail dépassent largement les 40 heures, autant pour les hommes que pour les femmes.