Il y a neuf mois, l'ambassadrice polaire Sunniva Sørby préparait son départ pour le Bamsebu, un refuge de chasseurs isolé sur l'île norvégienne de Svalbard en Extrême-Arctique. Elle allait y vivre en isolement avec sa partenaire d'expédition, la Norvégienne Hilde Fålun Strøm, pour y observer l'évolution des changements climatiques et ses conséquences concrètes. Finalement, en raison de la COVID-19, elles ont décidé de prolonger leur séjour. Jean-Sébastien Bernatchez lui a parlé pour prendre de leurs nouvelles.
Les deux ambassadrices polaires étaient loin de s’imaginer qu’à la fin de leur isolement volontaire, ce serait le reste du monde qui serait en isolement involontaire. La situation mondiale avec la COVID-19 les a convaincues de rester plus longtemps pour assurer la collecte de données pour différents projets de science citoyenne en collaboration avec la NASA, Norsk Polarinstitutt et Scripps Oceanography, notamment.
Ce travail n’est pas sans difficulté. Les deux expéditrices ont enduré la longue nuit polaire, le froid et la solitude. Elles ont vécu la peur lorsqu’elles ont rencontré des ours polaires. Sunniva Sørby a même vu l’un de ces animaux à moins de deux mètres d’elle. Malgré ces conditions extrêmes, elle se dit pleine d’admiration pour le paysage et la nature qui l’entoure.