L'environnement revient à l'avant-plan de l'actualité régulièrement. L'adaptation aux changements climatiques n'est pas seulement dans les médias, elle a aussi grandement teinté les discussions des têtes dirigeantes durant les deux premières décennies des années 2000. De quelle manière? Pour notre série d'entrevues sur ce qui a marqué le début du 21e siècle, Jean-Sébastien Bernatchez s'est entretenu avec Annie Chaloux, professeure à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke et directrice du Climatoscope, une revue francophone de vulgarisation scientifique portant sur les changements climatiques.
Dans les années 90, on a vu poindre différents engagements des autorités envers l’environnement : le gouvernement fédéral canadien a lancé le programme quinquennal nommé Plan vert du Canada, il a créé le poste de commissaire à l’environnement et au développement durable, et plus de 160 pays se sont réunis à Kyoto, au Japon, pour se fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon Annie Chaloux, le début du 21e siècle a mis en relief la complexité de répondre aux enjeux climatiques.
« Ça touche tellement d’enjeux et d’aspects, les négociations climatiques internationales. Le début du 21e siècle nous a montré que négocier à 200, c’est extrêmement complexe. C’est un défi colossal. »
Étant donné la lenteur des processus décisionnels, on arrive à un point où l’on voit apparaître une impatience de la part de la population, notamment de la jeunesse. Cependant, la professeure croit qu’il y a une lueur d’espoir, puisque les initiatives se multiplient en ce qui a trait à la lutte aux changements climatiques et que la recherche s'accélère.