La prolongation de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) donne des maux de tête aux entreprises qui doivent composer avec un manque de personnel. Le programme, qui fournit 2000 $ aux travailleurs qui ne peuvent plus travailler en raison de la COVID-19, est parfois plus avantageux que ce que leur offrent les employeurs. En conséquence, des travailleurs et des employés préfèrent rester à la maison. Le journaliste Philippe-Antoine Saulnier s'est penché sur la question.
À Fleurs du monde, la moitié des 38 employés ne retournent pas au travail. Caroline Gaumond, présidente du grossiste, explique cette réticence par le fait que ses employés à temps partiel gagneraient moins d'argent en travaillant qu’en recevant la PCU. Pourtant, le programme offre la possibilité de travailler à temps partiel tout en obtenant une compensation financière, mais seulement si l’employé fait moins de 1000 $ par mois.
Pour contourner ce problème, certaines petites et moyennes entreprises choisissent d’avoir plus d’employés à temps partiel afin que ceux-ci puissent toucher la PCU malgré tout. Mais selon Dominic Lévesque, président de l'agence Randstad Professionnel et Lab Innovation, de plus en plus d’employeurs préféreraient embaucher du personnel à temps plein plutôt qu'à temps partiel.