Dans l'esprit de plusieurs, l'accessibilité se résume à la construction de rampes d'accès aux bâtiments ou à la largeur des ascenseurs. Judith Parisien, directrice générale de Phénix, préfère parler d'inclusion.
Le Phénix est un organisme provincial qui travaille avec les diverses communautés de l’Ontario à l’inclusion des personnes francophones en situation de handicap.
« Parce que le monde pense toujours à l'accessibilité physique, mais ce n'est pas le problème principal. Le principal obstacle, c'est l’attitude des gens et des organisations face aux personnes en situation de handicap. Quand on change notre façon de voir les choses, le reste vient tout seul. Parler d'inclusion, ça change tout. »
Accompagner les différentes collectivités
Il existe une loi provinciale sur l'accessibilité. Un des rôles de Phénix c'est d'accompagner les différentes collectivités afin que cette loi soit respectée.
Le personnel de Phénix travaille avec le gouvernement de la province pour veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que la loi sur l'accessibilité soit respectée.
Judith Parisien nous dit que si la loi, même si perfectible, était respectée à la lettre, on serait grandement avancé.
On organise des formations et des ateliers, tout ce qu'il faut pour que les différentes collectivités soient au fait de la loi et donc aptes à la respecter
, ajoute-t-elle.
Évidemment, dans certains domaines, cet accompagnement est plus que nécessaire.
La formation de tous les employés, dans toutes les entreprises, est obligatoire, par exemple. On doit travailler davantage sur la connaissance de la loi, sur les normes qui régissent l'interaction entre la société et les personnes en situation de handicap.
Personne en situation de handicap
L’organisme Phénix préfère parler de personne en situation de handicap plutôt que de personne handicapée.
« Une personne handicapée, c'est une personne à qui on colle une étiquette, une personne incapable de quelque chose, une personne en situation de handicap. C'est une personne qui, si on change cette situation (par l'accessibilité), n'est plus en situation de handicap puisqu'elle est capable d'agir comme elle veut. »
Elle ajoute que lorsque l'on se met « à la place » d'une personne en situation de handicap, on peut se rendre compte du besoin d'inclusion dans la vie quotidienne. Et elle précise que c'est partout et tout le temps
.
Par exemple pour elle, les sites internet et les émissions de télévision devraient être accessibles.
Madame Parisien conclut en disant que notre société a fait des pas de géant en ce qui a trait à l’inclusion, mais qu’il reste encore beaucoup à faire
.
En savoir plus, comprendre les besoins en matière d'inclusion et trouver les ressources nécessaires, consultez le site lephenix.ca (Nouvelle fenêtre).