Cela fait maintenant huit ans que les directives de consommation d'alcool à faible risque du Canada ont été mises à jour par le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS).
Une étude publiée le 15 juin dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs démontre que 50 % des personnes décédées d’un cancer lié à l’alcool en Colombie-Britannique en 2014 respectaient la limite de 10 verres par semaines pour les femmes et de 15 pour les hommes, ou avaient cessé de consommer.
On est plusieurs à dire que ça serait le temps [de revoir les limites]
, admet la Dre Catherine Paradis, analyste principale, recherche et politiques au CCDUS. Celle qui était chargée d’établir les limites en 2012 avec quatre chercheurs affirme que le CCDUS attend la demande des instances fédérales pour amorcer la révision.
Au-delà des données sur la mortalité mises de l’avant par l’étude, les chercheurs qui réviseront les limites devront peut-être aussi analyser tout un ensemble de méfaits [liés à l’alcool] dans la sphère sociale: la violence domestique, la négligence envers les enfants, les problèmes juridiques, financiers
, souligne la Dre Catherine Paradis.
La question à se poser c’est “Devrions-nous aussi prendre en compte tous ces autres méfaits”. Si on fait ça, à quel chiffre va-t-on arriver, je ne sais pas encore
, ajoute finalement l’analyste.