Remplacer les travailleurs temporaires étrangers qui viennent au Canada depuis des années est un défi de taille pour les fermiers en Ontario.
Pour les fermiers qui ont besoin de travailleurs, c’est très difficile
, note Crispin Colvin, propriétaire d’une ferme dans le comté de Middlesex et directeur régional à la Fédération de l'agriculture de l'Ontario. Les travailleurs doivent s’isoler pendant 14 jours à leur arrivée et le transport international s’est complexifié.
Les maisons et les dortoirs sur les fermes ne sont pas convenables
pour respecter les mesures de distanciation physique, soulève Crispin Colvin. Les conséquences sont aussi économiques.
« Si on a moins d’employés, on va avoir une récolte plus mince que les autres années et ça va se rendre visible aux consommateurs probablement l’hiver ou le printemps prochain parce qu’il y aura moins de choix dans les magasins. »
Les Canadiens sont encouragés à donner un coup de main, mais ils sont souvent inexpérimentés. On aimerait avoir plus de Canadiens mais ils doivent rester sur la ferme toute la saison. La personne ne peut pas partir tout d’un coup
, souligne le fermier ontarien.