Respirations profondes, yoga, méditation; pratiquer la pleine conscience apporte plusieurs bienfaits chez ceux et celles qui s'y adonnent. Une récente étude a démontré les effets positifs de la pleine conscience chez les adultes atteints du trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Cette méta analyse, qui est une collaboration regroupant des chercheurs de différentes institutions, a retenu et regardé 14 études comprenant un échantillon de 834 adultes. Ils souhaitaient déterminer les effets de la pleine conscience sur les adultes TDAH, un peu comme l’ont démontré des études chez les enfants.
L’un des auteurs de cette étude, Jhon Alexander Moreno, définit d’abord la pleine conscience comme un état où on va porter notre attention de façon intentionnelle au moment présent sans juger et seulement en se centrant sur l’expérience qui se déploie instant après instant
.
Il explique que les gens atteints de TDAH ont, comme principal symptôme, un problème d’attention et de régulation émotionnell. Jhon Alexander Moreno précise qu’ils peuvent avoir un diagnostic de d’autres problèmes de santé mentale, comme l’anxiété ou la dépression.
En exerçant des activités de pleine conscience, le cerveau commence à s’activer de façon différente
, selon le chercheur. Quand on travaille sur la pleine conscience, on est en train de demander à un cerveau qui ne fonctionne pas de façon normale à faire un exercice de centrer l’attention sur l’expérience présente. Cet exercice-là, le cerveau se met comme dans un mode différent versus l’état dans sa vie quotidienne.
« Il y a une réduction de symptôme d’inattention et une réduction, une diminution de l’hyperactivité, une diminution des symptômes dépressifs et une diminution de toutes les problématiques exécutives. »
L’étude intitulée A Meta-analysis of Mindfulness-Based Interventions in Adults with Attention-Deficit Hyperactivity Disorder: Impact on ADHD Symptoms, Depression and Executive Functioning a été publiée dans la revue scientifique Mindfullness. Sous la direction d’Hélène Poissant de l’Université du Québec à Montréal, les professeurs Adriana Mendrek de l’Université Bishop’s, Stéphane Potvin et Jhon Alexander Moreno de l’Université de Montréal ont également contribué au travail.
Avec les informations d’Amélie Gosselin