Contrairement à la plupart des provinces canadiennes, le Nouveau-Brunswick encadre très peu les écoles privées qui sont de plus en plus nombreuses à avoir pignon sur rue sur son territoire. Toutes anglophones, la majorité d'entre elles sont des écoles chrétiennes qui mettent l'enseignement religieux au cœur de leur curriculum. L'historien et chroniqueur Maurice Basque s'est intéressé à l'histoire des écoles privées dans la province.
La diversité de confessions chez la population anglophone du Nouveau-Brunswick serait à l’origine de plusieurs ouvertures d’écoles privées à travers l’histoire. L’établissement d’un réseau scolaire public au 19e siècle a fait craindre à plusieurs minorités religieuses la perte de leurs identités et de leurs croyances.
Ainsi, des baptistes, des méthodistes et des pentecôtistes ont ouvert des écoles privées en réponse à la domination anglicane dans les écoles publiques de langue anglaise. L’Université Mount Allison est un des exemples les plus connus. Elle a été l’équivalent d’une polyvalente pour les adolescents méthodistes lors son ouverture il y a près de 200 ans.
Certaines communautés religieuses, notamment les anabaptistes [amish], ont trouvé que le Nouveau-Brunswick était une terre d’accueil plus favorable que le Québec, par exemple, qui garde un œil plus attentif sur ce qui se passe dans les écoles privées.
« Du côté acadien et francophone, ce n'est pas quelque chose que l’on connaissait parce que dans la [plupart] des villes et villages il y avait un groupe religieux qui [fréquentait] la même école : les catholiques »
L’élite catholique francophone du sud-est de la province a tout de même tenté d’éliminer la compétition lorsqu’un pasteur protestant, Henri Lanctin, s’est mis à prêcher en français, une première en Amérique du Nord selon certains, sur les ondes d’une radio privée anglophone de Moncton en 1935.
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