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Début du contenu

Anick Lemay et Guylaine Guay (2e partie) : la vie, la mort et l'amitié

L'autre midi à la table d'à côté, ICI Première.
À table avec Guylaine Guay et Anick Lemay 2e partie

Anick Lemay et Guylaine Guay (2e partie) : la vie, la mort et l'amitié

Guylaine Guay et Anick Lemay en tête-à-tête, 2e partie

Les deux femmes sourient en posant près d'une fenêtre.
Anick Lemay et Guylaine GuayPHOTO : Radio-Canada / Christian Côté

Nous assistons peut-être à la naissance d'une amitié entre Anick Lemay et Guylaine Guay. Leurs échanges, émouvants et d'une grande limpidité, nous font voir la vie, la mort et la maladie simplement. Un échange réconfortant, parsemé de rires et de légèreté.

Cette deuxième partie de discussion leur permet de préciser leurs états d'âme.

Guylaine Guay explique en détail la vie de ses deux enfants au caractère hyper sensible. Elle aborde la question de la rigidité alimentaire propre aux autistes.

« Chez eux, le goût est un sens qui génère des réactions puissantes. Ils ont une mémoire photographique. Lorsqu’il se présente quelque chose de nouveau dans leur vie, ils ne vont pas l’adopter d’emblée. C’est vrai pour la bouffe. »

En écoutant Guylaine Guay raconter la vie de ses enfants, Anick Lemay laisse entendre une réelle admiration envers eux.

« Je dirais que les autistes ne sont pas corrompus par les conventions sociales, par nos formatages, explique Guylaine Guay. C’est beaucoup trop abstrait comme concept pour qu’ils comprennent ce que ça veut dire. Ils sont dans l’authenticité. »

Changer le regard sur son corps

Le virulent cancer qui a ébranlé Anick Lemay a laissé de lourdes conséquences chez elle : une double mastectomie, notamment. La comédienne a un regard surprenant sur le sujet.

« Avec mon cancer, ce qui est paradoxal et magnifique, c’est qu’en me faisant enlever mes deux boules, j’ai maintenant plus confiance en ma féminité. Je n’ai plus ça à porter pour montrer que je suis féminine. »

— Une citation de  Anick Lemay

Pour sa part, Guylaine Guay relate que son travail d’acceptation corporelle a été simple et rapide. Elle a toujours été ronde, même quand elle était toute jeune.

« Quand j’étais enfant, je capotais tellement sur moi-même. Je me demandais pourquoi les autres ne capotaient pas autant que moi. Je me suis toujours trouvée belle. »

À l’adolescence, la mère de Guylaine l’a invitée à suivre un régime, qui lui a fait perdre près de 80 livres.

« J’ai perdu du poids, mais on dirait que je ne me reconnaissais pas. Je n’avais pas mon moelleux. »

Dans un livre qu’elle a écrit en 2018, Capitaine Aime-ton-Mou contre les ténèbres du suif, elle revendique le droit d’être grosse.

C’est la faute aux hormones, Simone!

Plus tard dans la discussion, la phrase « le parcours d’une femme est un parcours hormonal », lancée par Guylaine Guay, permet d’explorer la réalité d’une femme au mitan de sa vie.

« J’ai compris, au fil de mes rencontres et entretiens, que dire qu’on est en pré-ménopause ou en ménopause, c’est avouer qu’on n’est plus jeune. Ce n’est pas facile. »

— Une citation de  Guylaine Guay

Les deux nouvelles amies continuent de discuter en parlant de rides, d’âge et de la peur de la mort. Comme quoi, aucun sujet n'est hors de la portée de ces deux femmes entières.