Le Théâtre du Nouvel-Ontario présente la pièce Intrusions à Sudbury à partir de vendredi soir. Il s'agit d'un spectacle solo mettant en vedette la comédienne Marie-Thé Morin, qui raconte son attente d'un transfert vers un foyer de soins avec son mari dont la santé faiblit.
Écrite en 2009 par Joan MacLeod dans sa version originale anglaise Another Home Invasion, Intrusions a été traduite et adaptée en français par Marie-Thé Morin. La pièce finaliste du Prix du Gouverneur général met en lumière un sujet trop souvent passé sous silence : la façon dont la société délaisse les personnes âgées dans leurs derniers moments.
Geneviève Pineault, metteuse en scène de la pièce, Evelyn Dutrisac, bénévole impliquée auprès des aînés, et Hélène Koscielniak, autrice du livre Génération Sandwich, étaient rassemblées au microphone de l’animatrice Gabrielle Sabourin pour discuter de cette déchirante séparation que vivent plusieurs aînés.
Elles partagent avec passion leurs anecdotes touchantes portant sur cette thématique omniprésente dans la société canadienne. Mme Dutrisac raconte que sa séparation de son mari l'a bouleversée gravement lors de la pandémie. Elle a perdu une partie de son âme, dit-elle, lorsqu’elle ne pouvait plus le voir pendant six mois parce qu'il habitait un centre de soins de longue durée.
« J’ai reconnu que nous avons isolé nos personnes âgées, nos résidents de tout un monde qu’ils connaissaient. »
Les trois plaident pour la valorisation des personnes âgées, et davantage de ressources dans les foyers de soins à longue durée.
La pièce Intrusions, c’est d’abord un portrait de cette réalité, mais c’est aussi une histoire d’amour, explique Geneviève Pineault.