L’industrie culinaire et les plus grands genres de cuisine ont été influencés par plusieurs pays et cultures. Mais qu’en est-il de l’impact des Franco-Ontariens? La chercheuse Emily Weiskopf-Ball a replongé dans ses recherches réalisées lors de son projet de doctorat sur le lien entre les cuisines traditionnelles franco-ontarienne et canadienne française et l’identité culturelle.
« Je voulais vraiment voir à quel point les gens utilisaient la nourriture comme marqueur de leur relation avec leur culture et voir si, au fil des années, la nourriture à laquelle ils s’identifient a changé. »
Ses découvertes démontrent que tout dépend de nos origines et de la façon dont nous y tenons.
Elle a notamment discuté avec des résidents d’Astorville, l’un des principaux villages qui forment la municipalité d’East Ferris, dont la plupart sont originaires de la région de Charlevoix, au nord de Québec.
« Pour certains d’entre eux, il y a des éléments nostalgiques qui leur remémorent leur passé sur les fermes, comme des cretons et du boudin. »
Les repas auxquels les gens s’identifient peuvent varier d’une communauté à une autre, une sorte d’accent culinaire régional.
« Je ne pense pas qu’on peut dire qu’il y a une seule cuisine francophone. »
Avec la mondialisation de l’industrie culinaire, il est important, selon Mme Weiskopf-Ball, de partager les mets traditionnels pour en apprendre plus sur l’évolution des différentes versions de la francophonie au pays.