Au Canada, plus de 500 000 personnes vivraient sans statut migratoire. Une politique fédérale permettant à certains visiteurs au Canada de présenter une demande de permis de travail a pris effet le 24 août 2020 et à été prolongée jusqu'au 28 février 2023. Née en Côte d'ivoire, Sylvie Amoin Koffi, partage en entrevue sa situation. Elle fait tout ce qu'elle peut pour rester travailler au Canada pour prendre soin de sa fille malade et faire venir ses sept autres enfants pour réunir sa famille.
Sylvie Amoin Koffi a exercé pendant des années le métier d’assistante de direction dans son pays. Mère de huit enfants, elle arrive à Sudbury en avril 2022 avec un visa visiteur. Elle a obtenu un visa pour entrée multiple valable quatre ans, mais avec des séjours n’excédant pas six mois.
Sylvie est vite confrontée à un problème. Sa fille aînée qui vit à Sudbury depuis plus de trois ans est très malade. C’est ce qui l’a poussé à quitter son pays pour pouvoir soutenir sa fille moralement et physiquement.
Son cœur de mère refuse de laisser son aînée seule, explique-t-elle. Elle décide donc de rester et d’entamer des démarches pour obtenir un emploi et un permis de travail.
Son souhait : rester à Sudbury, travailler et faire venir ces sept autres enfants pour réunir sa famille.
« J’ai besoin de travailler [...] j’aime le Canada, j’aimerais travailler avec des collaborateurs, rencontrer de nouvelle personne. »
Avec le soutien et l’appui de la communauté ivoirienne du Grand Sudbury, elle a réussi à trouver un emploi et a entamé la procédure de demande de permis de travail auprès de
IRCC.Elle est maintenant en attente du traitement de sa demande. Elle a hâte de commencer à travailler, de rencontrer ses collègues et d’avoir une vie sociale.
Sylvie a tenu à faire cette entrevue pour lancer un appel à la députée fédérale de Sudbury, Vivianne Lapointe, mais aussi pour partager son expérience et sensibiliser aux situations comme la sienne.