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Une radio mobile pour recueillir les révoltes invisibles

Trois femmes posent devant une fourgonnette Westfalia 1985, le visage d'une femme est peinte de façon abstraite sur le véhicule.
Les chercheuses de l'université de Montréal, Cécile Van de Velde, Julie Richard et Krystal Tennessee sont de passage à Sudbury cette semaine.PHOTO : Radio-Canada / Andréanne Germain
Publié le 27 octobre 2022

Elle s'appelle Mafalda la Westfalia. Pendant toute une année, cette camionnette aménagée en studio de radio mobile va parcourir divers territoires au Québec et en Ontario, en milieu rural et urbain, pour recueillir la parole des jeunes de 18 à 30 ans en situation d'éloignement des études et de l'emploi.

Andréanne Germain est allée à la rencontre des chercheuses qui mènent cette enquête itinérante sur les jeunes et la colère sociale. lors de leur arrêt au centre-ville de Sudbury.

« Les jeunes portent beaucoup de colères invisibles. Les jeunes vont moins voter. Les jeunes marginalisés ne sont pas souvent dans les protestations de rues. Et finalement, nous ce qui nous intéressait, c'est d'aller recueillir ces paroles, ces révoltes invisibles, quels sont les rêves de ces jeunes et qu'est-ce qu'ils nous disent de la société. »

— Une citation de  Cécile Van de Velde, coordonnatrice et chercheuse principale du projet Mafalda la Westfalia

Inspiré du Wapikoni mobile, projet de radio et vidéo mobile de la cinéaste Manon Barbeau, ce projet est l'initiative des chercheuses Julie Richard de l'Université du Québec à Rimouski et Cécile Van de Velde et Krystal Tennessee de l'Université de Montréal. En comprenant ces colères et en relayant la parole des jeunes adultes, elles tenteront de trouver des pistes afin d'agir sur la société de demain.

La chercheuse Julie Richard explique que la parole des jeunes adultes est souvent ignorée et que la situation est pire pour les jeunes adultes marginalisés.

« C'est pour amplifier ces voix-là parce qu'elles sont souvent disqualifiées. On les considère moins pour prendre les décisions politiques, par exemple [...] nous ce qui nous intéresse c'est de faire en sorte que cette parole-là soit entendue. »

— Une citation de  Julie Richard, chercheuse avec le projet Mafalda la Westfalia

La participation au projet demande environ une heure du temps des participants et participantes, qui se voient offrir une compensation de 50 $. Les chercheuses vont également compiler les multiples témoignages et en faire un balado.