C'est grâce à l'art culinaire que Marie-Louise Fitrion célèbre et exprime son identité biraciale.
Marie-Louise Fitrion est née d’un père haïtien et d’une mère écossaise. Elle a grandi dans la culture acadienne au Nouveau-Brunswick. À la lumière des récentes manifestations pour la justice raciale, elle a décidé d’écrire un texte d’opinion dans le Globe and Mail pour donner une voix à ceux et celles qui ont des héritages mixtes comme elle, et apporter son soutien envers la justice raciale.
Ayant vécu dans une communauté très blanche, à Barrie, elle explique qu’être Noire était un fait acquis au cours de sa jeunesse. Comme elle vivait aussi avec sa grand-mère paternelle, la culture haïtienne était dominante à la maison.
C’est en déménageant à Toronto, une ville multiculturelle, qu’une réflexion s’est imposée. Elle raconte que les gens la questionnaient sur sa véritable appartenance à la communauté noire en raison de son teint de peau plus pâle et ses cheveux plus lisses, cite-t-elle en exemple.
Alors étudiante en communication, elle rencontre celui qu’elle épousera. Il s’agit de Daniel Holloway est un chef d’origine écossaise qui rêve d’avoir une entreprise de traiteur. En 2012, le couple ouvre Urban Acorn Catering. Ils proposent des mets végétaliens tout comme des mets à base de protéines animales. Ils créent des plats avec qui fusionnent des traditions culinaires haïtiennes et écossaises. Pour Marie-Louise Fitrion, cette aventure entrepreneuriale devient alors l’occasion de redécouvrir ses racines et d’affirmer son identité biraciale.
Elle raconte aussi partager ses découvertes de la culture écossaise avec sa mère. Cette dernière a eu très peu de contact avec cette culture en immigrant au Canada à l’âge de deux ans.