Le tourbillon de la dépendance aux opioïdes de Henry commence comme celui de la crise qui frappe d'Amérique du Nord, avec des opioïdes prescrits. À 19 ans, il est l'aidant naturel de sa jeune mère souffrante.
Au décès de sa mère, Henry se lie d’amitié avec sa voisine envoûtante et mystérieuse. Cette relation le plongera dans un monde de violence et de dépendance aux drogues alors que le trafic d’opioïdes se développe dans leur petite communauté.
Le réalisateur de Castle in the Ground, Joey Klein, aborde la toxicomanie dans un style réaliste, sans excès ni stéréotype. Étant le fils d’un médecin ayant travaillé avec des toxicomanes pendant 40 ans, le regard vrai et empathique qu’il porte sur la crise lui était tout à fait naturel.
Comme le film devait être tourné à Sudbury, Joey Klein, qui est aussi le scénariste, a choisi d’y ancrer son histoire. La production a bénéficié d’un soutien financier de la Société de gestion du Fonds du patrimoine du Nord de l’Ontario. C’est la raison principale qui l’a amené à s’intéresser à la capitale du nickel de laquelle il garde un bon souvenir. Il raconte que des gens lui ont même confié des histoires personnelles afin de rendre le film plus près de la réalité sudburoise.
Joey Klein a aussi décidé de situer son récit en 2012, un choix réfléchi. L’auteur et réalisateur du film explique que cette année-là, Purdue Pharma a retiré l’OxyContin du marché, l’un des opioïdes les plus commercialisé en Amérique du Nord. Il s’agit d’un moment tournant dans la crise des opioïdes, selon lui. La firme pharmaceutique l’a remplacé par l’OxyNEO, plus difficile à écraser et donc plus difficile à consommer pour les toxicomanes.
Le film sera disponible en ligne et sur demande sur différentes plateformes numériques à compter de vendredi le 15 mai. Castle in the Ground a été présenté l’an dernier au Festival international du film de Toronto (TIFF) ainsi qu’au festival international de film Cinéfest Sudbury.