En juin dernier, Radio-Canada a appris que la Première Nation malécite de Viger avait acquis deux terrains, à Cacouna. Maintenant que la transaction est conclue, plus de détails sur les intentions des Malécites sont dévoilés.
Un reportage de Jérôme Lévesque-Boucher
Selon le grand chef, Jacques Tremblay, ces deux terrains situés à l'angle de la route 132 et de l'avenue du Port représentent d'abord et avant tout un achat stratégique. C'est un emplacement extraordinaire qui surplombe le port de Gros-Cacouna. Pour nous, c'est majeur puisque ça agrandit de beaucoup notre territoire
, affirme-t-il.
Du même souffle, M. Tremblay rappelle que la Première Nation a l'intention de construire un centre d'interprétation et de recherche sur les terrains du port de Gros-Cacouna. C'est ici que l'achat des terrains prend son importance: c'est notre plan B
, explique le grand chef.
« Construire un centre d'interprétation et de recherche sur les terrains du port pourrait rendre difficile l'obtention de permis internationaux pour l'exploitation. Si on se rend compte qu'il n'est pas possible de construire notre centre sur les terrains du port, notre intention est de déplacer le projet vers les nouveaux terrains qu'on a achetés, à quelques mètres de là. »
Toujours selon M. Tremblay, ce sont les négociations avec le gouvernement du Québec qui vont faire foi de l'avenir des terrains récemment acquis. On aimerait conclure un accord avant le 30 mars 2020, moment où le fédéral va rétrocéder le port à Québec. Vous savez qu'on a de nombreux projets en tête avec le port. C'est les négociations qui vont nous permettre de trancher
, souligne le grand chef.
« On va continuer à mettre l'emphase sur les négociations avec Québec, mais toujours en tenant le milieu informé. C'est très important pour moi. »
Et si les Malécites ont le feu vert pour construire le centre à même les terrains du port? À ce moment-là, on pourrait utiliser les nouveaux terrains pour des projets récréotouristiques, ce qui est aussi très important pour nous
, conclut le grand chef.
Selon le portail des achats immobiliers Nominis, la transaction pour l'achat des nouveaux terrains de la Première Nation s'élève à un peu plus de 405 000 $.