« On connaît plus la planète Mars que l'Arctique canadien », s'exclame le chercheur Jean-Carlos Montero-Serrano de l'Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) à l'émission Info-Réveil.
Un texte de Marie-Josée Paquette-Comeau
C’est pourquoi lui et son équipe étudient les fonds marins arctiques afin de comprendre les changements qui s’y opèrent.
Un groupe de chercheurs de l’ISMER est de retour d'une mission scientifique de trois semaines à bord de l’Amundsen dans l’Arctique canadien.
Ils y étaient dans le but de prélever des sédiments du fond marin, des rivières et des glaciers afin de mieux évaluer l'impact des changements climatiques dans cette région du monde.
Cette récolte de sédiments permettra de retracer les changements climatiques sur une période de 15 000 ans. Un portrait dans le temps des fonds marins peut donc être brossé pour mieux analyser l’impact de l’homme sur son environnement.
« Une fois qu’on comprend bien le passé, ça nous permet encore mieux de comprendre les changements actuels et les changements dans le futur. »
Le professeur en géochimie et géologie marine Jean-Carlos Montero-Serrano explique que l’analyse porte sur les variabilités climatiques naturelles ainsi qu’anthropiques de l’Arctique canadien.
Les résultats préliminaires de la mission de 2017 ont permis de démontrer que les glaciers de la mer de Baffin ont commencé à rétrécir à partir de 1960.
La mission 2018 permettra de comparer la situation avec d’autres glaciers et d’observer les changements à partir des données recueillies, nous explique Anne Corminboeuf, étudiante en première année à la maîtrise en océanographie
« On n'est pas prêts à l’ouverture du passage du Nord-Ouest »
Le chercheur Jean-Carlos Montero-Serrano de l’ISMER croit qu’il faut augmenter les recherches dans ce secteur avant la fonte totale des glaciers permettant une plus grande affluence des bateaux de transport de marchandises.