Marjolaine Beauchamp livre un émouvant texte à propos de son frère Louis, qui, petit garçon, chantait du Mario Pelchat au karaoké. Il se retrouve maintenant dans la rue, à se réveiller dans des stationnements et à cacher ses affaires dans les craques de murs parce qu'il n'a pas de maison.
« Louis, en sortant de l’urgence quand il a eu son congé. Louis, recraché par un système fatigué. Un système qui ne prend pas soin des gens qui prennent soin, et ça fait des carnages… »
La poète et dramaturge rend hommage également aux travailleurs et travailleuses de rue qui s’occupent sans relâche des personnes laissées pour compte. « “Prendre soin” ne sont pas des métiers qui sont valorisés par le gouvernement qu’on a en ce moment », dénonce-t-elle.
« Je ne ressentirai jamais de fierté à avoir un équilibre budgétaire », dit-elle. Elle en ressentira lorsque l’on saura, comme communauté, s’occuper des autres et de tout le monde.