Le caractère public des publications sur les réseaux sociaux et l'effet multiplicateur des algorithmes de Facebook, par exemple, ne mettent personne à l'abri d'une sanction professionnelle pour des propos tenus sur Internet.
C’est ce que soutient l’avocate spécialisée en droit du travail et en droit de l’emploi Justine B. Laurier.
« Dans tous les milieux de travail, indépendamment de l’industrie, c’est au cœur de la relation d’emploi. En tout temps, l’employé est responsable de ce qu’il publie et fait circuler sur les réseaux sociaux. »
Évidemment, en vertu des propos tenus et du dossier de l’employé, l’employeur est en droit de sanctionner et même de congédier un salarié qui aurait dépassé les bornes.
Cela ne change pas une fois la carte de temps poinçonnée ou après que l'employé a regagné son domicile.
C'est notamment là que réside le noeud du problème dans le cas de la suppléante de la Commission scolaire Marie-Victorin qui a été remerciée après avoir tenu des propos racistes sur sa page Facebook. Selon l'avocate, la commission scolaire a pris la bonne décision.
« L’employé conserve un devoir de loyauté envers son employeur même lorsqu’il est à l’extérieur du travail. Dans ce cas-ci, c’est tout à fait inacceptable qu’elle tienne des propos racistes de cette teneur, de par son rôle de suppléante. […] La décision de l’employeur ne me surprend pas du tout, car ses propos étaient extérieurs à ceux usuellement requis d’un enseignant. »