Une maison bien spéciale à Trois-Rivières promeut l'autonomie et l'estime de soi chez des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Les employés de Carpe Diem veulent accompagner les gens dès le diagnostic pour mettre en place des interventions qui permettront à ceux-ci de garder leurs capacités cognitives le plus longtemps possible.
« Moins on fait une chose, plus on la désapprend. [...] On ne fait rien à la place de la personne. »
C’est avec cette pensée en tête que les employés interagissent avec les visiteurs et les résidents. « Si la personne se lave le visage, elle va continuer de le faire, tout comme quelqu’un qui s’habille tout seul va continuer de le faire tout seul », explique Nicole Poirier, directrice de l'établissement.
Tout est pensé pour que Carpe Diem soit considérée comme une vraie maison par ceux qui y séjournent. Par exemple, les employés préparent et mangent les repas avec les patients.
Les futurs résidents de la maison peuvent aussi y rester une journée à la fois avant d'y demeurer plus longtemps, ce qui favorise la reconnaissance de nouveaux visages. « Plus tu vois les gens, plus tu les reconnais », ajoute Mme Poirier.
L’idée a fait des petits, notamment à Grenoble, en France.
Au Québec, près de 150 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer, et chaque année, environ 15 000 personnes reçoivent un diagnostic d'Alzheimer et de maladies apparentés telles que la maladie de Parkinson et la dégénérescence fronto-temporale, rapporte Nicole Poirier.