Au lendemain du décès d'un coureur lors d'une épreuve du Marathon de Québec, le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal, recommande aux sportifs de se soumettre à quelques tests médicaux avant de se lancer dans de longues distances.
Le Dr Martin Juneau explique que, dans certains pays d’Europe, dont l’Italie, tous les athlètes amateurs doivent passer un électrocardiogramme et une échographie cardiaque. En Amérique du Nord, c’est le sportif lui-même qui doit s’assurer de son état de santé.
« Je préconise l’exercice modéré pour tout le monde. Lorsqu’on parle de sport extrême, je pense que ça vaut la peine d’avoir une évaluation minimale d’un médecin de famille : un bon examen physique, idéalement un électrocardiogramme. »
Il souligne qu’avant 35 ans, la grande majorité des décès sont causés par des anomalies cardiaques congénitales non décelées. Après cet âge, les maladies coronariennes sont responsables des malaises cardiaques.
Épuisement
Le Dr Martin Juneau a traité deux marathoniens d’un arrêt cardiaque dans les dernières années. Les deux avaient un élément en commun : ils avaient nettement dépassé leurs limites lorsque leur malaise est survenu.
« Ils avaient assez de souvenirs de l’événement des minutes précédentes pour me dire qu’ils étaient complètement épuisés. Ils titubaient littéralement dans le dernier kilomètre. »
Le médecin spécialiste rapporte que, malgré l’augmentation du nombre d’événements, les statistiques de décès lors de triathlons et de marathons se maintiennent depuis 20 ans.
Rappelons que, dimanche, un coureur de 30 ans qui participait à l’épreuve du demi-marathon, à Québec, s’est effondré à deux kilomètres du fil d'arrivée. La semaine dernière, un participant de l’Ironman Mont-Tremblant a eu un malaise lors du segment marathon de l’épreuve. Son décès a été confirmé plus tard.
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