La démission de la directrice générale de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), Michèle Moreau, constitue le cinquième départ depuis le début des travaux. La commissaire Michèle Audette parle de la pression exceptionnelle vécue par les membres de l'équipe.
Les membres de l'équipe de l'ENFFADA ont dû mettre en place l’administration et l’infrastructure de ces travaux, tout en répondant aux besoins des familles. L'équipe est aussi en relation avec les groupes autochtones et le gouvernement, notamment.
« Les gens veulent des résultats. Pour certaines personnes, c’est trop. Les autres [membres de l'équipe] sont encore là et j’espère qu’on va rester. Il faut le faire, parce que c’est historique. »
Plus de temps
Michèle Audette souligne que l’échéancier des travaux a pu jouer un rôle dans ces départs.
« C'est un mandat inhabituel. Il y a une pression que je n'ai jamais connue auparavant, autant à l'interne qu'à l'externe. »
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a été mise sur pied en septembre 2016.
« Apparemment, toutes les fois qu’un gouvernement a mis en place une commission d’enquête, les gens ont vécu ce que l’on vit, sauf que c’est moins politisé, moins sensible. »
La directrice générale de l'ENFFADA, Michèle Moreau, a démissionné de ses fonctions vendredi dernier. Elle a invoqué des raisons personnelles.
Le groupe de travail de l'enquête doit déposer un rapport préliminaire à l’automne 2017. Le document final est attendu à l’automne 2018.
À ce sujet :
L'équipe de l'enquête sur les femmes autochtones se veut rassurante malgré la vague de démissions
Dossier – Enquête sur les femmes autochtones
La présidente des Femmes autochtones du Québec veut des réponses sur l'enquête fédérale
Michèle Audette entame son mandat à la commission d'enquête sur les femmes autochtones
Début de l'enquête sur les femmes autochtones : entrevue avec Michèle Audette